Bonjour à tous !

Dans cet article, on va parler spécifiquement de ce qu’est la crise de la trentaine, quels en sont les déclencheurs, les causes, quelles sont les problématiques auxquelles on fait tous face, et surtout je vais t’expliquer comment voir cette crise comme une opportunité d’aller mieux plutôt que comme un moment horrible à traverser.

Pourquoi sujet important pour moi ?

Pendant ma crise de la trentaine, j’ai ressenti beaucoup de solitude, d’incompréhension, donc j’ai envie d’en parler pour justement aider les gens à être moins seuls et à traverser ce moment difficile.

J’ai décidé de venir coach Crise de la Trentaine pour aider justement les gens qui ont vécu ça à traverser ce moment-là, et me suis équipée d’outils mindset pour faciliter la transition.

En début d’année dernière, quand j’étais moi-même dans ma quête de mission de vie, et en pleine remise en question, j’ai écouté une interview qui m’a changé la vie. Je vous la mettrai en lien dans la bio. C’était l’interview de Sarah Blakely, la directrice de la marque Spanx, qui expliquait comment elle avait trouvé sa vocation. Et elle a donné un conseil, pour trouver sa mission de vie et un travail qui aurait vraiment du sens à nos yeux. Et elle disait « quelle est la changé qui te donne envie de pleurer, qui t’énerve à un tel point, dans ton entourage, dans ta vie, dans la société que tu aimerais le changer ». Et c’est ça en fait qui sera ton idée géniale, la cause pour laquelle tu auras envie de travailler.

Et en me posant cette question, je me suis demandait ce qui me frustre dans ma vie ? Dans mon entourage ? Dans la société ? Et bien c’est le potentiel inexploité. Que ce soit mon propre potentiel, que je trouvais complètement inexploité dans ma précédente carrière, le potentiel de gens autour de moi, que je voyais malheureux dans la finance par exemple, alors qu’ils avaient une fibre artistique dingue ou une facilité de communication complètement inexplorées. Ou plus généralement dans la société, quand je vois qu’à 30 ans beaucoup d’entre nous ont tout simplement renoncé à être heureux au boulot, qui se sont fait une raison et associent le boulot avec la torture et le weekend avec la libération.

Et moi ça c’est un truc que je refuse, c’est quelque chose qui me donne envie de pleurer. C’est quelque chose qui me met profondément en colère, de se résigner à être heureux seulement le weekend, à passer les 40 prochaines années de notre vies, 8h par jour, à faire une tâche qui ne nous épanouit pas.

Ça c’est non pour moi.

On reparlera de tout ce qui est mission de vie dans un épisode plus tard.

Mon but, avec ce podcast, et avec mon métier Coach Crise de la Trentaine, c’est de faire bouger les choses, d’aider le plus d’entre vous à vous libérer du carcan dans lequel la société, vos parents, vos études, vous ont solidement incarcéré. Carcan dans lequel j’étais aussi. Et te faire réaliser que ce carcan il est simplement et purement mental. Que c’est en changeant d’état d’esprit, de vision du monde, que tu vas t’en libérer.

Pas besoin de tout plaquer et devenir prof de yoga à Bali pour faire la révolution dans sa vie. Mais ça se passe avant tout dans ta tête.

Intro :

Si on devait donner une définition de la crise de la trentaine, ce serait quoi ?

Désillusion/malaise de la vie causée par un décalage entre les attentes de la vie d’adulte et la réalité une fois qu’on y est.

Les signes ?

  • Déprime
  • Comparaison
  • Non-épanouissement, sentiment de vide
  • Sentiment « il manque quelque chose »

Lorsqu’on arrive vers la trentaine, on qu’on l’a déjà un peu dépassée, et qu’on se rend compte qu’on n’est pas là où on aimerait être ou on avait imaginé être, il peut se passer deux choses.

Soit on rendre dans une phase d’acceptation, c’est à dire qu’on va prendre de la distance et se contenter de ce qu’on a déjà. Et parfois, ce qu’on a déjà c’est très bien. On a déjà un travail plutôt pas mal qui nous procure une sécurité financière et nous permet de faire un crédit pour l’appart qu’on a envie d’acheter. On est dans une relation qui nous ne convient plutôt pas mal et on a prévu d’avoir un bébé bientôt. Et donc même si tout ça ce n’est pas hyper foufou, c’est déjà bien et on est heureux de continuer comme ça.

On peut aussi avoir envie d’autre choses, mais on se dit « je ne mérite pas mieux », « c’est déjà » bien.
Dans un cas comme dans l’autre, on se contente du status quo.

Soit il y a une grande remise en question qui va commencer à s’opérer. Il y a des gens, qui refusent de se contenter de ce qu’ils ont, qui refusent de se résigner, parce qu’ils savent qu’ils peuvent faire mieux.

Peut-être tu as l’impression que tu as justement un potentiel inexploité, qu’il y a quelque chose d’autre qui t’attend. Je ne dis pas que ta vie actuelle ne te rend pas heureux/heureuse, mais tu n’es certainement pas épanoui et surtout tu as envie de quelque chose de différent. Pas de quelque chose de plus, mais de quelque chose de différent.

Le problème, et c’est sûrement pour cela que tu écoutes ce podcast, c’est que tu as peur. Tout comme moi j’avais peur l’année dernière.

Tu as peur de rester bloquée dans ton quotidien qui ne te plait pas, mais en même temps tu as peur de faire des changements car tu ne sais pas exactement ce que tu veux.

Tu as peur de faire les changements mais en même temps tu as peur de regretter ta vie d’avant.

Tu as peur de te sentir en décalage avec tes amis si tu fais les choses différemment mais en même temps tu as peur de finir comme ta pote qui est en plein burn out professionnel et coincée dans une relation qui ne lui convient plus.

Tu as peur de redevenir dépendant de tes parents si tu es en transition professionnelle sans revenus. Ça c’est une grande peur que j’avais, car je suis partie de chez moi à 17 ans, en disant « je ne reviendrais jamais », et au final de revenir vivre chez mes parents à 28 ans, sans aucun revenus, mon orgueil en a pris un coup.

Je te parle de ces peurs, car c’est des peurs que je connais bien, et c’est les peurs complètement antagoniques, que l’on rencontre tous durant notre crise de la trentaine.

Et si je peux te rassurer, c’est des peurs qu’il est tout à fait possible de dépasser, et le but de mon métier c’est de te montrer comment.

Trop bien, non ? 

Et donc en fait, d’où est-ce qu’elle vient cette crise de la trentaine ? Pourquoi elle est autour de cet âge ?

D’où elle vient ? Les causes

  • Jusqu’à 22/23 ans, fin des études, pas encore de décalage car on n’a pas encore l’expérience, on n’est pas encore dans la vie d’adulte », encore étudiants ou premier boulot.
  • Milieu 20aine, course à l’expérience, on se dit prochain poste sera moins ingrat, le prochain mec sera le bon.
  • A 30 ans, on a expérimenté cette vie d’adulte, vie pro, vie amoureuse. On commence à savoir ce qui nous rend heureux ou pas. Selon la société, on est sensé avoir « tout accompli » à 30 ans, et les gens autour de nous commencent à cocher toutes les cases, et on se compare à eux.

Je ne sais pas vous mais moi, quand j’avais 15 ans, je me disais à 30ans j’aurais ci- ça, etc.

Donc forcément on se projette, on a une vision de là où on souhaiterait être à 30 ans. On se met donc la pression pour y arriver.

Cette pression se traduit aussi par le sentiment de « devoir » suivre les pas des aînés, pour tous ceux qui ont des grands frères, grandes sœurs. On peut perdre pied face à cette montagne d’obligations.

Le fait de comparer sa vie à celle de ses propres parents au même âge crée une sorte de malaise.
Mais non parents faisaient :

  • Études moins longues
  • Marché de l’immobilier était plus abordable
  • On se mariait tôt car Tinder et la culture du « on prend, on jette » n’existait pas donc quand on trouvait quelqu’un, on le gardait (maintenant, plus dans un consumérisme relationnel, on prend et on jette quelqu’un, plus difficile de se poser)

Mais généralement, on oublie que les époques sont vraiment différentes, tant au niveau social que technologique.

Les réseaux sociaux ont également accru cette tendance à se comparer, car en voyant la vie des autres, c’est plus facilement porté à notre attention quand on ne coche pas encore les mêmes cases.

On le voit bien dans l’été, c’est la période des mariages, tout le monde se marie ou va à des mariages. On voit les gens du lycée ou de la fac se marier. Et si on est mariés ont à ce sentiment d’appartenance au « club des mariés », et si on n’est pas mariés, on se sent en décalage, car appartenir à un groupe c’est aussi faire les mêmes choses, accomplir les mêmes étapes, franchir les mêmes jalons.

Donc grâce aux RS on voit plus facilement les tendances, et du coup on se compare plus facilement.

Bref, j’adore les réseaux sociaux, je trouve ça vraiment fantastique mais j’avoue que ça peut être une grande source d’anxiété parfois, de perte de temps car beaucoup d’entre nous, (et moi la première) passe trop de temps dessus. Bref, ce n’est pas le débat ici.

Deux types de crise de la trentaine.

Je suis arrivée à cette conclusion par moi-même à force d’interviewer des gens, à force de réflexion, à force de recherche, et puis j’ai vu que ça a été théorisé par Oliver Robinson de l’University de Greenwich

Et donc, il y a deux types de crise de la trentaine. La phase locked-in et la phase locked-out.

Locked-in : Arrive à un idéal et sur le papier c’est top, mais c’est pas du tout ce qu’on pensait être. On n’est pas épanouie, grosse désillusion. Pas l’effet anticipé. Et donc on se sent prisonnier d’une vie, qu’on croyait parfaite, mais qui ne nous convient pas du tout. Et donc on a envie d’en sortir.

Locked-out : on avait ambitions pour la 30aine, et on n’est pas là où on aimerait être. Sentiment d’être en retard, on se compare etc.

Moi, plutôt dans le premier cas. Surtout le papier j’avais tout, le super boulot à l’ambassade, donc la carrière toute tracée, l’appart parfait avec ma petite station de peinture et ma mangeoire à oiseau dehors, une relation plutôt bien et on faisait du golf le weekend. Mon groupe de pote avec lequel j’allais boire des verres et je partais en weekend de temps en temps. La vie idéale, quoi.

Mais une fois arrivée là, une fois avoir coché toutes ces cases, de la trentenaire accomplie, je n’étais pas du tout épanouie.

J’étais heureuse, et pas épanouie.

Et c’est là qu’il faut faire une différence.

Le bonheur, le fait d’être heureux c’est avoir une sensation de joie. Et c’est une émotion, c’est temporaire, superficiel. Si d’un coup j’avais un éditeur qui m’appelait pour que j’écrive un livre sur la crise de la trentaine ça me rendrait tellement heureuse, et l’heure d’après si quelqu’un m’appelait pour m’annoncer que quelqu’un de ma famille est décédé alors ciao le bonheur.
Le bonheur et la joie sont des émotions, qui peuvent naître et repartir assez rapidement.

D’un autre côté, l’épanouissement est plus sous-jacent et fait partie de quelque chose de plus grand. Par conséquent, l’accomplissement est plus qu’un simple bonheur, car l’accomplissement est une joie profonde et est attenant à un but au-delà de soi, qui nous dépasse. C’est aussi relier le travail que l’on fait à notre mission de vie.

Le bonheur est le sentiment d’être heureux, et le bonheur consiste à choisir des activités en fonction du degré de bonheur que ces activités nous apportent.
D’un autre côté, l’épanouissement se concentre sur les choses qui rendent notre vie plus significative et utile.

Pour moi, ma définition du fait d’être épanoui tient à ce sentiment d’être utilisée à bon escient. Que les qualités que j’ai et qui me sont propres sont mises à profiter pour changer quelque chose dans le monde, aussi petit soit elle.

Que je ne suis pas sur cette terre pour rien, que ce que je fais a du sens et sert une cause qui me dépasse.

Pour moi c’est ça la définition d’être épanouie.

Et souvent, pendant la crise de la trentaine, on a envie de ce sentiment d’épanouissement. On capte que ce n’est pas les responsabilités de ce job qui vont nous faire nous sentir utile, que ce n’est pas gagner tant d’argent qui va nous faire sentir accompli, que ce n’est pas en ayant un tel nombre d’amis que notre existence est importante.

On touche du doigts ces choses, qui, pensait-on, allait nous épanouir, et on capte que ce n’est pas le cas. Et là on se dit, et mince, ben qu’est-ce qu’il faut que je fasse alors pour me sentir épanouie ?

Et c’est là que la remise en question, et que la quête commence.

Les déclencheurs :

Souvent, processus progressif. On ne se réveille pas du jour au lendemain avec l’envie de tout envoyer péter ou le sentiment de pas être épanoui. Dans la plupart du temps, c’est graduel.

Souvent, on pense que c’est juste un passage à vide. Et d’ailleurs, je vais publier un petit épisode spécial prochainement pour faire la différence entre une vraie transition un juste un passage à vide.

Mais souvent, on se dit ça va passer, et puis ça ne passe pas, et ça va mieux, et puis ça répète. Jusqu’au moment où on en peut plus, qu’on réalise que ce n’est pas juste un passage à vide mais qu’on a vraiment besoin de changement de fonds.

Même si c’est quelque chose de graduel, il peut être avoir des déclencheurs qui font que cette crise n’est plus un petit doute qu’on a au fond et qui se manifeste de temps en temps, mais un besoin à assouvir dès que possible, un bol d’air frais qui se fait plus que nécessaire, et dont notre santé mentale dépend.

Un déclencheur peut être :
 Amis qui se marient, et qui te font réaliser que si tu n’as pas envie de te marier avec ton copain c’est qu’il y a peut-être un souci.
 Amis qui ont des enfants, et qui te font réaliser, par exemple, que la personne avec qui tu es n’es peut-être pas la bonne. Ou qui te font réaliser que toi tu n’as pas envie d’enfant, alors que tu pensais en avoir envie.
 Des amis qui achètent un appart, et qui te font réaliser que tu aimerais bien aussi te poser mais que ça va être compliqué. Ou au contraire, ça te fait réaliser que c’est pas du tout ça que tu veux, et que ta seule envie c’est de partir faire le tour du monde.
 Ça peut être une promotion, que tu attendais depuis des années. Et une fois la promotion arrivée, le boulot est toujours dénué de sens et l’augmentation de salaire ne comble pas ce besoin de sens et de liberté, dont tu avais tant envie.
 Il y a les changements dans ton corps aussi. Je me rappelle, il y a deux ans, j’étais au Texas avec des amies, et cheveux blancs. Pleuré, pas parce que je trouvais ça moche, mais j’avais ça y est, un « signe de l’âge », alors je sais qu’on peut avoir des cheveux blancs à tout âge, mais pour moi ça a marqué un cap.

Bref, il peut y avoir tout un tas de déclencheurs.

Pour ma part :

Ma crise de la trentaine n’est pas survenue comme ça, du jour au lendemain. Si je devais décrire les signaux, c’était comme une voie dans ma tête qui me disait « tu as autre chose à faire de ta vie », « il y a quelque chose d’autre qui t’attend », « tu sais très bien que ce que tu fais-là ne te rend pas vraiment heureuse ». Voix que je ne pouvais plus ignorer.

Pour ma part, cette voix grandissait quand je méditais.

Un jour, plus possible de l’ignorer. Je ne pouvais plus me voiler la face.

Idée importante : besoin de changement, d’un nouveau départ de vie (relation, vie pro, cadre de vie), mais surtout changement de moi-même.
De la même façon que je ne supportais plus mon travail ou mon ex, je ne me supportais plus moi-même.

Je ne supportais plus :

  • Mes insécurités
  • Mon anxiété
  • Toujours être insatisfaite
  • Être hyper susceptible
  • Irritable
  • Pas arriver à prendre de résolutions et m’y tenir

Déclencheur pour moi, c’était mon désir de parentalité. Ça faisait 4 ans que j’étais en couple, et même si j’avais envie d’avoir un enfant, je n’arrivais pas à voir mon ex comme un « bon père ». Non pas que ce n’étais pas quelqu’un de bien, mais il était assez immature. Et il y avait donc une dissonance avec ce que je voulais (bientôt des enfants) et les conditions dans lesquelles je le voulais (avec un partenaire de vie qui serait un bon père et un bon coparent du coup).
Donc il fallait qu’il y ait séparation, mais j’avais bientôt 30 ans, et la peur de ne pas rencontrer quelqu’un d’autre était présente. Bref, c’était compliqué et j’en parlerai dans un autre épisode ultérieurement mais…spoiler alerte… je l’ai quitté ! 

Ma crise de la trentaine : besoin vital d’appuyer sur pause et de partir dans une nouvelle direction, designer une nouvelle vie.

Ce qui était difficile pour moi, c’est que « sur le papier », j’avais tout. Et donc il y avait une certaine culpabilité de vouloir autre chose. Je me trouvais ingrate, j’assumais pas du tout. Et en soi, je n’étais pas malheureuse. Je n’allais pas eu boulot en pleurant, je n’avais pas des collègues horribles. J’étais contente mais j’avais un terrible sentiment de vide à l’intérieur.

Une fois que c’était clair dans ma tête que j’avais besoin de changement, c’était dur de l’assumer auprès de mes proches, de mes amis. J’avais peur qu’ils me jugent, ne me comprennent pas.

D’ailleurs j’ai prévu un épisode sur comment annoncer à son entourage qu’on a besoin de changement, car pour moi ce n’était vraiment pas facile à gérer.

Crise de la trentaine ne veut pas révolution de tous les aspects de la vie. QLC ne veut pas dire, quitter son mec et partir à Tahiti faire du surf et tout plaquer. Crise de la trentaine ça peut être la remise en question d’un seul aspect.

Et dans mon approche holistique, l’équilibre de vie ne se définit pas seulement par la vie pro et vie amoureuse.

L’équilibre de vie c’est être bien dans ses baskets sur tous les aspects :

  • Se sentir bien là où on vit (que ce soit dans sa maison, dans la ville où le pays dans lequel on vit)
  • Se sentir bien dans sa relation avec son/sa partenaire ou être bien dans son célibat
  • Être épanouie en termes de relations sociales, savoir mettre des limites là où il y a besoin, ou prendre plus de temps pour voir ces amis qui nous manquent
  • Relation avec son corps, si on est bien dans sa peau
  • Relation avec ses émotions aussi, si on sait les naviguer, si on les comprend
  • Situation financière
  • Sa spiritualité

Il y a différentes problématiques, et vous pouvez être en crise que sur un seul aspect, comme avoir besoin d’un nouveau départ à tous les niveaux.

3 cas de figure :

 Il y en a qui ne se sentent pas épanoui mais qui préfèrent rester dans leur vie actuelle, plutôt que de se sentir en décalage par rapport aux autres. Et c’est ok.

 Il y en a d’autres qui ont envie de changer de vie, et qui font ce qu’il faut, et ça c’est génial.

 Mais il y a qui ont envie de changer, qui sont mal mais soit ils ne savent pas comment faire, soit ça leur fait tellement peur qu’ils n’osent pas. Et souvent, ils n’osent pas parce qu’ils ne savent pas comment faire.

Et c’est la majorité. Et c’est là que j’interviens en tant que coach.

Parce que le problème n’est pas la crise de la trentaine en soi. Le problème c’est qu’on voit ça comme un échec, quelque chose de négatif, c’est qu’on a des pensées limitantes et négatives à ce propos :

Pensées limitantes :

  • Je suis une ratée, je n’ai pas su définir ma carrière professionnelle,
  • Tout le monde va me juger d’avoir envie de changer
  • Changer de carrière, prendre un nouveau départ ça va être difficile, voire impossible.
  • Je ne vais pas reprendre des études ou recommencer une carrière à 30 ans, etc.

La clé= prendre conscience qu’on peut en sortir et utiliser cette période comme un tremplin.

Voir la QLC différemment :

1- Changer de paradigme :

Crise de la trentaine ne veut pas dire ECHEC.

• Vous êtes connectés à vous-même : Déjà si vous ressentiez un malaise, c’est que vous avez pris conscience assez tôt qui se passe quelque chose. Vous n’êtes pas en mode robot, métro-boulot-dodo. Vous savez qu’il y a un problème, car vous ressentiez un décalage entre ce que vous voulez vraiment et la réalité.

Il y a plein de gens à qui ça n’arrive pas, qui foncent tête baissée et qui se retrouve à 50 ans à avoir passé les 20 dernières années en pilote-automatique, qui ont des regrets, etc. C’est donc une bonne chose que ça arrive maintenant.

• Ne veut pas forcément dire « repartir de zéro » :

Souvent, on ne veut pas changer car on se dit qu’on a investi tout ce temps, argent, compétence, etc à grimper les échelons de telle carrière, à construire un futur avec telle personne.
Et le raisonnement qui s’ensuit est « si je pars, alors je vais recommencer à zéro ».

D’ailleurs, la première chose que mes parents ont dit lorsque je leur ai annoncé que je voulais changer de carrière a été « ah mais tu as fait tout ça pour rien alors ».

C’est un raisonnement qui est faux, qui est incorrect. Ce n’est pas la vraie excuse. Car on ne repart jamais de zéro.

  • En termes de carrière, même si tu changes complètement, ce qui a été mon cas, je suis donc passée de la diplomatie culturelle au coaching de vie.
    J’ai pu répliquer de nombreuses compétences que j’ai apprises à mon métier de maintenant.
    Alors certes, je n’ai plus le même réseau, plus mon bureau à l’ambassade, mais mes compétences je les ait toujours.

Surtout que de nos jours, à moins d’avoir un métier très technique (comme le médical, les ingénieurs, etc) il y a beaucoup de compétences qui relèvent des soft skills (notre productivité, notre sens de l’organisation, notre façon de communiquer, notre capacité à négocier etc), du bon sens et souvent quand on a un nouveau travail, c’est un arrivant dans la boîte qu’on apprend comment ça fonctionne.

Parce que une fois que vous avez décidé du nouveau métier que vous souhaitez faire, il y aura des compétences forcément transposables. Donc ce n’est pas perdu.

Aussi, l’expérience passée peut servir de « filet de sécurité » s’il y a une période de flottement, si vous n’êtes pas sûr d’où vouloir aller.

  • Ensuite, et c’est ce qu’il s’est passé pour moi, c’était plutôt l’inverse, c’est parce que j’ai fait tout ce que j’ai fait que j’en suis là.

Si je n’avais pas fait cette carrière, si je n’étais pas allée au bout de ces études, etc, je n’aurai jamais su que ce que j’allais trouver n’allais pas me convenir.
Si je n’étais pas allé dans cette voie de la diplomatie, peut-être je me serais demandé toute ma vie si ça aurait pu me convenir. Maintenant que je l’ai fait, pas de doute.

Et honnêtement, je ne regrette rien.

  • Quand on change de mec : pareil, les souvenirs, l’intelligence émotionnelle, les bons moments qu’on a eu avec la personne ne s’annulent pas au moment où en s’en sépare.

De toutes ces expériences, surtout ce que j’ai gagné c’est : je suis plus au clair sur ce qui ne me convient pas, ce que je ne tolère plus, ce que je n’accepte plus, même si je ne sais pas encore ce que je veux exactement.

• LA crise comme un tremplin :

Ma mission, c’est que tu réalises que la crise de la trentaine c’est comme un tremplin. Une opportunité de créer une vie avec laquelle tu es complètement alignée, et surtout le moment de le faire.

La crise de la trentaine a plein d’aspects positifs :

La crise c’est un Moment d’inspection, de partir à la quête de soi-même, et de qui on est vraiment. Lorsqu’on est dénués des nombreuses étiquettes, copines de, chargée de développement de, fille qui vit à l’étranger. Qui est-ce qu’on est une fois que toutes ces choses ne nous définissent plus ?

J’irai même jusqu’à dire que la QLC c’est la meilleure chose qui puisse t’arriver. C’est le moment où tu vas pouvoir décider de ce que tu veux vraiment faire de ta vie, sans avoir à suivre comme un mouton les différentes étapes d’accomplissement imposées par la société.

La vie n’est pas linéaire, la vie ce n’est pas forcément collège, lycée, fac, stage, premier boulot, job à responsabilité.
Ce n’est pas forcément foncer tête baissée et faire la course à la promotion ou au plus gros salaire.

C’est le moment de faire face à nos peurs et de réaliser à quel point elles sont irrationnelles. Et de s’en délester, et de se sentir tellement plus léger ensuite.

C’est le moment d’explorer, de se perdre avec l’intention de se perdre, pour retrouver qui on est vraiment.

Conclusion

Pour finir, je peux dire que je suis reconnaissante de cette crise de la trentaine. Je me sens libérée d’un carcan sociétal, d’un carcan mental. J’ai confiance en moi car les choses dont j’avais peur sont arrivées, et en fait j’ai survécu.
Et je me sens tellement alignée avec ma vie. Je suis fière d’avoir pris à bras le corps cette période de changement, d’être sortie de ma zone de confort pour trouver ce qui me faisait vraiment vibrer moi.

J’espère que cet article t’a plu !

Bonjour à tous !

Dans cet article, on va parler spécifiquement de ce qu’est la crise de la trentaine, quels en sont les déclencheurs, les causes, quelles sont les problématiques auxquelles on fait tous face, et surtout je vais t’expliquer comment voir cette crise comme une opportunité d’aller mieux plutôt que comme un moment horrible à traverser.

Pourquoi sujet important pour moi ?

Pendant ma crise de la trentaine, j’ai ressenti beaucoup de solitude, d’incompréhension, donc j’ai envie d’en parler pour justement aider les gens à être moins seuls et à traverser ce moment difficile.  

J’ai décidé de venir coach Crise de la Trentaine pour aider justement les gens qui ont vécu ça à traverser ce moment-là, et me suis équipée d’outils mindset pour faciliter la transition.

En début d’année dernière, quand j’étais moi-même dans ma quête de mission de vie, et en pleine remise en question, j’ai écouté une interview qui m’a changé la vie. Je vous la mettrai en lien dans la bio. C’était l’interview de Sarah Blakely, la directrice de la marque Spanx, qui expliquait comment elle avait trouvé sa vocation. Et elle a donné un conseil, pour trouver sa mission de vie et un travail qui aurait vraiment du sens à nos yeux. Et elle disait « quelle est la changé qui te donne envie de pleurer, qui t’énerve à un tel point, dans ton entourage, dans ta vie, dans la société que tu aimerais le changer ». Et c’est ça en fait qui sera ton idée géniale, la cause pour laquelle tu auras envie de travailler.

Et en me posant cette question, je me suis demandait ce qui me frustre dans ma vie ? Dans mon entourage ? Dans la société ? Et bien c’est le potentiel inexploité. Que ce soit mon propre potentiel, que je trouvais complètement inexploité dans ma précédente carrière, le potentiel de gens autour de moi, que je voyais malheureux dans la finance par exemple, alors qu’ils avaient une fibre artistique dingue ou une facilité de communication complètement inexplorées. Ou plus généralement dans la société, quand je vois qu’à 30 ans beaucoup d’entre nous ont tout simplement renoncé à être heureux au boulot, qui se sont fait une raison et associent le boulot avec la torture et le weekend avec la libération.

Et moi ça c’est un truc que je refuse, c’est quelque chose qui me donne envie de pleurer. C’est quelque chose qui me met profondément en colère, de se résigner à être heureux seulement le weekend, à passer les 40 prochaines années de notre vies, 8h par jour, à faire une tâche qui ne nous épanouit pas.

Ça c’est non pour moi.

On reparlera de tout ce qui est mission de vie dans un épisode plus tard.

Mon but, avec ce podcast, et avec mon métier Coach Crise de la Trentaine, c’est de faire bouger les choses, d’aider le plus d’entre vous à vous libérer du carcan dans lequel la société, vos parents, vos études, vous ont solidement incarcéré. Carcan dans lequel j’étais aussi. Et te faire réaliser que ce carcan il est simplement et purement mental. Que c’est en changeant d’état d’esprit, de vision du monde, que tu vas t’en libérer.

Pas besoin de tout plaquer et devenir prof de yoga à Bali pour faire la révolution dans sa vie. Mais ça se passe avant tout dans ta tête.

Intro :            

Si on devait donner une définition de la crise de la trentaine, ce serait quoi ?

Désillusion/malaise de la vie causée par un décalage entre les attentes de la vie d’adulte et la réalité une fois qu’on y est.

Les signes ?

  • Déprime
  • Comparaison
  • Non-épanouissement, sentiment de vide
  • Sentiment « il manque quelque chose »

Lorsqu’on arrive vers la trentaine, on qu’on l’a déjà un peu dépassée, et qu’on se rend compte qu’on n’est pas là où on aimerait être ou on avait imaginé être, il peut se passer deux choses.

Soit on rendre dans une phase d’acceptation, c’est à dire qu’on va prendre de la distance et se contenter de ce qu’on a déjà. Et parfois, ce qu’on a déjà c’est très bien. On a déjà un travail plutôt pas mal qui nous procure une sécurité financière et nous permet de faire un crédit pour l’appart qu’on a envie d’acheter. On est dans une relation qui nous ne convient plutôt pas mal et on a prévu d’avoir un bébé bientôt. Et donc même si tout ça ce n’est pas hyper foufou, c’est déjà bien et on est heureux de continuer comme ça.

On peut aussi avoir envie d’autre choses, mais on se dit « je ne mérite pas mieux », « c’est déjà » bien.

Dans un cas comme dans l’autre, on se contente du status quo.

Soit il y a une grande remise en question qui va commencer à s’opérer. Il y a des gens, qui refusent de se contenter de ce qu’ils ont, qui refusent de se résigner, parce qu’ils savent qu’ils peuvent faire mieux.

Peut-être tu as l’impression que tu as justement un potentiel inexploité, qu’il y a quelque chose d’autre qui t’attend. Je ne dis pas que ta vie actuelle ne te rend pas heureux/heureuse, mais tu n’es certainement pas épanoui et surtout tu as envie de quelque chose de différent. Pas de quelque chose de plus, mais de quelque chose de différent.

Le problème, et c’est sûrement pour cela que tu écoutes ce podcast, c’est que tu as peur. Tout comme moi j’avais peur l’année dernière.

Tu as peur de rester bloquée dans ton quotidien qui ne te plait pas, mais en même temps tu as peur de faire des changements car tu ne sais pas exactement ce que tu veux.

Tu as peur de faire les changements mais en même temps tu as peur de regretter ta vie d’avant.

Tu as peur de te sentir en décalage avec tes amis si tu fais les choses différemment mais en même temps tu as peur de finir comme ta pote qui est en plein burn out professionnel et coincée dans une relation qui ne lui convient plus.

Tu as peur de redevenir dépendant de tes parents si tu es en transition professionnelle sans revenus. Ça c’est une grande peur que j’avais, car je suis partie de chez moi à 17 ans, en disant « je ne reviendrais jamais », et au final de revenir vivre chez mes parents à 28 ans, sans aucun revenus, mon orgueil en a pris un coup.

Je te parle de ces peurs, car c’est des peurs que je connais bien, et c’est les peurs complètement antagoniques, que l’on rencontre tous durant notre crise de la trentaine.

Et si je peux te rassurer, c’est des peurs qu’il est tout à fait possible de dépasser, et le but de mon métier c’est de te montrer comment.

Trop bien, non ? J

Et donc en fait, d’où est-ce qu’elle vient cette crise de la trentaine ? Pourquoi elle est autour de cet âge ?

D’où elle vient ? Les causes

  • Jusqu’à 22/23 ans, fin des études, pas encore de décalage car on n’a pas encore l’expérience, on n’est pas encore dans la vie d’adulte », encore étudiants ou premier boulot.
  • Milieu 20aine, course à l’expérience, on se dit prochain poste sera moins ingrat, le prochain mec sera le bon.
  • A 30 ans, on a expérimenté cette vie d’adulte, vie pro, vie amoureuse. On commence à savoir ce qui nous rend heureux ou pas. Selon la société, on est sensé avoir « tout accompli » à 30 ans, et les gens autour de nous commencent à cocher toutes les cases, et on se compare à eux.

Je ne sais pas vous mais moi, quand j’avais 15 ans, je me disais à 30ans j’aurais ci- ça, etc.

Donc forcément on se projette, on a une vision de là où on souhaiterait être à 30 ans. On se met donc la pression pour y arriver.

Cette pression se traduit aussi par le sentiment de « devoir » suivre les pas des aînés, pour tous ceux qui ont des grands frères, grandes sœurs. On peut perdre pied face à cette montagne d’obligations.

Le fait de comparer sa vie à celle de ses propres parents au même âge crée une sorte de malaise. 

Mais non parents faisaient :

  • Études moins longues
  • Marché de l’immobilier était plus abordable
  • On se mariait tôt car Tinder et la culture du « on prend, on jette » n’existait pas donc quand on trouvait quelqu’un, on le gardait (maintenant, plus dans un consumérisme relationnel, on prend et on jette quelqu’un, plus difficile de se poser)

Mais généralement, on oublie que les époques sont vraiment différentes, tant au niveau social que technologique.

Les réseaux sociaux ont également accru cette tendance à se comparer, car en voyant la vie des autres, c’est plus facilement porté à notre attention quand on ne coche pas encore les mêmes cases.

On le voit bien dans l’été, c’est la période des mariages, tout le monde se marie ou va à des mariages. On voit les gens du lycée ou de la fac se marier. Et si on est mariés ont à ce sentiment d’appartenance au « club des mariés », et si on n’est pas mariés, on se sent en décalage, car appartenir à un groupe c’est aussi faire les mêmes choses, accomplir les mêmes étapes, franchir les mêmes jalons.

Donc grâce aux RS on voit plus facilement les tendances, et du coup on se compare plus facilement.

Bref, j’adore les réseaux sociaux, je trouve ça vraiment fantastique mais j’avoue que ça peut être une grande source d’anxiété parfois, de perte de temps car beaucoup d’entre nous, (et moi la première) passe trop de temps dessus. Bref, ce n’est pas le débat ici.

Deux types de crise de la trentaine.

Je suis arrivée à cette conclusion par moi-même à force d’interviewer des gens, à force de réflexion, à force de recherche, et puis j’ai vu que ça a été théorisé par Oliver Robinson de l’University de Greenwich

Et donc, il y a deux types de crise de la trentaine. La phase locked-in et la phase locked-out.

Locked-in : Arrive à un idéal et sur le papier c’est top, mais c’est pas du tout ce qu’on pensait être. On n’est pas épanouie, grosse désillusion. Pas l’effet anticipé. Et donc on se sent prisonnier d’une vie, qu’on croyait parfaite, mais qui ne nous convient pas du tout. Et donc on a envie d’en sortir.

Locked-out : on avait ambitions pour la 30aine, et on n’est pas là où on aimerait être. Sentiment d’être en retard, on se compare etc.

Moi, plutôt dans le premier cas. Surtout le papier j’avais tout, le super boulot à l’ambassade, donc la carrière toute tracée, l’appart parfait avec ma petite station de peinture et ma mangeoire à oiseau dehors, une relation plutôt bien et on faisait du golf le weekend. Mon groupe de pote avec lequel j’allais boire des verres et je partais en weekend de temps en temps. La vie idéale, quoi.

Mais une fois arrivée là, une fois avoir coché toutes ces cases, de la trentenaire accomplie, je n’étais pas du tout épanouie.

J’étais heureuse, et pas épanouie.

Et c’est là qu’il faut faire une différence.

Le bonheur, le fait d’être heureux c’est avoir une sensation de joie. Et c’est une émotion, c’est temporaire, superficiel. Si d’un coup j’avais un éditeur qui m’appelait pour que j’écrive un livre sur la crise de la trentaine ça me rendrait tellement heureuse, et l’heure d’après si quelqu’un m’appelait pour m’annoncer que quelqu’un de ma famille est décédé alors ciao le bonheur.

Le bonheur et la joie sont des émotions, qui peuvent naître et repartir assez rapidement.

D’un autre côté, l’épanouissement est plus sous-jacent et fait partie de quelque chose de plus grand. Par conséquent, l’accomplissement est plus qu’un simple bonheur, car l’accomplissement est une joie profonde et est attenant à un but au-delà de soi, qui nous dépasse. C’est aussi relier le travail que l’on fait à notre mission de vie. 

Le bonheur est le sentiment d’être heureux, et le bonheur consiste à choisir des activités en fonction du degré de bonheur que ces activités nous apportent.

D’un autre côté, l’épanouissement se concentre sur les choses qui rendent notre vie plus significative et utile.

Pour moi, ma définition du fait d’être épanoui tient à ce sentiment d’être utilisée à bon escient. Que les qualités que j’ai et qui me sont propres sont mises à profiter pour changer quelque chose dans le monde, aussi petit soit elle.

Que je ne suis pas sur cette terre pour rien, que ce que je fais a du sens et sert une cause qui me dépasse.

Pour moi c’est ça la définition d’être épanouie.

Et souvent, pendant la crise de la trentaine, on a envie de ce sentiment d’épanouissement. On capte que ce n’est pas les responsabilités de ce job qui vont nous faire nous sentir utile, que ce n’est pas gagner tant d’argent qui va nous faire sentir accompli, que ce n’est pas en ayant un tel nombre d’amis que notre existence est importante.

On touche du doigts ces choses, qui, pensait-on, allait nous épanouir, et on capte que ce n’est pas le cas. Et là on se dit, et mince, ben qu’est-ce qu’il faut que je fasse alors pour me sentir épanouie ?

Et c’est là que la remise en question, et que la quête commence.

Les déclencheurs :

Souvent, processus progressif. On ne se réveille pas du jour au lendemain avec l’envie de tout envoyer péter ou le sentiment de pas être épanoui. Dans la plupart du temps, c’est graduel.

Souvent, on pense que c’est juste un passage à vide. Et d’ailleurs, je vais publier un petit épisode spécial prochainement pour faire la différence entre une vraie transition un juste un passage à vide.

Mais souvent, on se dit ça va passer, et puis ça ne passe pas, et ça va mieux, et puis ça répète. Jusqu’au moment où on en peut plus, qu’on réalise que ce n’est pas juste un passage à vide mais qu’on a vraiment besoin de changement de fonds.

Même si c’est quelque chose de graduel, il peut être avoir des déclencheurs qui font que cette crise n’est plus un petit doute qu’on a au fond et qui se manifeste de temps en temps, mais un besoin à assouvir dès que possible, un bol d’air frais qui se fait plus que nécessaire, et dont notre santé mentale dépend.

Un déclencheur peut être :

  • Amis qui se marient, et qui te font réaliser que si tu n’as pas envie de te marier avec ton copain c’est qu’il y a peut-être un souci.
  • Amis qui ont des enfants, et qui te font réaliser, par exemple, que la personne avec qui tu es n’es peut-être pas la bonne. Ou qui te font réaliser que toi tu n’as pas envie d’enfant, alors que tu pensais en avoir envie.
  • Des amis qui achètent un appart, et qui te font réaliser que tu aimerais bien aussi te poser mais que ça va être compliqué. Ou au contraire, ça te fait réaliser que c’est pas du tout ça que tu veux, et que ta seule envie c’est de partir faire le tour du monde.
  • Ça peut être une promotion, que tu attendais depuis des années. Et une fois la promotion arrivée, le boulot est toujours dénué de sens et l’augmentation de salaire ne comble pas ce besoin de sens et de liberté, dont tu avais tant envie.
  • Il y a les changements dans ton corps aussi. Je me rappelle, il y a deux ans, j’étais au Texas avec des amies, et cheveux blancs. Pleuré, pas parce que je trouvais ça moche, mais j’avais ça y est, un « signe de l’âge », alors je sais qu’on peut avoir des cheveux blancs à tout âge, mais pour moi ça a marqué un cap.

Bref, il peut y avoir tout un tas de déclencheurs.

Pour ma part :

Ma crise de la trentaine n’est pas survenue comme ça, du jour au lendemain. Si je devais décrire les signaux, c’était comme une voie dans ma tête qui me disait « tu as autre chose à faire de ta vie », « il y a quelque chose d’autre qui t’attend », « tu sais très bien que ce que tu fais-là ne te rend pas vraiment heureuse ». Voix que je ne pouvais plus ignorer.

Pour ma part, cette voix grandissait quand je méditais.

Un jour, plus possible de l’ignorer. Je ne pouvais plus me voiler la face.

Idée importante : besoin de changement, d’un nouveau départ de vie (relation, vie pro, cadre de vie), mais surtout changement de moi-même.

De la même façon que je ne supportais plus mon travail ou mon ex, je ne me supportais plus moi-même.

Je ne supportais plus :

  • Mes insécurités
  • Mon anxiété
  • Toujours être insatisfaite
  • Être hyper susceptible
  • Irritable
  • Pas arriver à prendre de résolutions et m’y tenir

Déclencheur pour moi, c’était mon désir de parentalité. Ça faisait 4 ans que j’étais en couple, et même si j’avais envie d’avoir un enfant, je n’arrivais pas à voir mon ex comme un « bon père ». Non pas que ce n’étais pas quelqu’un de bien, mais il était assez immature. Et il y avait donc une dissonance avec ce que je voulais (bientôt des enfants) et les conditions dans lesquelles je le voulais (avec un partenaire de vie qui serait un bon père et un bon coparent du coup).

Donc il fallait qu’il y ait séparation, mais j’avais bientôt 30 ans, et la peur de ne pas rencontrer quelqu’un d’autre était présente. Bref, c’était compliqué et j’en parlerai dans un autre épisode ultérieurement mais…spoiler alerte… je l’ai quitté ! J

Ma crise de la trentaine : besoin vital d’appuyer sur pause et de partir dans une nouvelle direction, designer une nouvelle vie.

Ce qui était difficile pour moi, c’est que « sur le papier », j’avais tout. Et donc il y avait une certaine culpabilité de vouloir autre chose. Je me trouvais ingrate, j’assumais pas du tout. Et en soi, je n’étais pas malheureuse. Je n’allais pas eu boulot en pleurant, je n’avais pas des collègues horribles. J’étais contente mais j’avais un terrible sentiment de vide à l’intérieur.

Une fois que c’était clair dans ma tête que j’avais besoin de changement, c’était dur de l’assumer auprès de mes proches, de mes amis. J’avais peur qu’ils me jugent, ne me comprennent pas.

D’ailleurs j’ai prévu un épisode sur comment annoncer à son entourage qu’on a besoin de changement, car pour moi ce n’était vraiment pas facile à gérer.

Crise de la trentaine ne veut pas révolution de tous les aspects de la vie. QLC ne veut pas dire, quitter son mec et partir à Tahiti faire du surf et tout plaquer. Crise de la trentaine ça peut être la remise en question d’un seul aspect.

Et dans mon approche holistique, l’équilibre de vie ne se définit pas seulement par la vie pro et vie amoureuse.

L’équilibre de vie c’est être bien dans ses baskets sur tous les aspects :

  • Se sentir bien là où on vit (que ce soit dans sa maison, dans la ville où le pays dans lequel on vit)
  • Se sentir bien dans sa relation avec son/sa partenaire ou être bien dans son célibat
  • Être épanouie en termes de relations sociales, savoir mettre des limites là où il y a besoin, ou prendre plus de temps pour voir ces amis qui nous manquent
  • Relation avec son corps, si on est bien dans sa peau
  • Relation avec ses émotions aussi, si on sait les naviguer, si on les comprend
  • Situation financière
  • Sa spiritualité

Il y a différentes problématiques, et vous pouvez être en crise que sur un seul aspect, comme avoir besoin d’un nouveau départ à tous les niveaux. 

3 cas de figure :

  • Il y en a qui ne se sentent pas épanoui mais qui préfèrent rester dans leur vie actuelle, plutôt que de se sentir en décalage par rapport aux autres. Et c’est ok.
  • Il y en a d’autres qui ont envie de changer de vie, et qui font ce qu’il faut, et ça c’est génial.
  • Mais il y a qui ont envie de changer, qui sont mal mais soit ils ne savent pas comment faire, soit ça leur fait tellement peur qu’ils n’osent pas. Et souvent, ils n’osent pas parce qu’ils ne savent pas comment faire.

Et c’est la majorité. Et c’est là que j’interviens en tant que coach.

Parce que le problème n’est pas la crise de la trentaine en soi. Le problème c’est qu’on voit ça comme un échec, quelque chose de négatif, c’est qu’on a des pensées limitantes et négatives à ce propos :

Pensées limitantes :

  • Je suis une ratée, je n’ai pas su définir ma carrière professionnelle,
  • Tout le monde va me juger d’avoir envie de changer
  • Changer de carrière, prendre un nouveau départ ça va être difficile, voire impossible.
  • Je ne vais pas reprendre des études ou recommencer une carrière à 30 ans, etc.

La clé= prendre conscience qu’on peut en sortir et utiliser cette période comme un tremplin.

Voir la QLC différemment :

  1. Changer de paradigme :

Crise de la trentaine ne veut pas dire ECHEC.

  • Vous êtes connectés à vous-même : Déjà si vous ressentiez un malaise, c’est que vous avez pris conscience assez tôt qui se passe quelque chose. Vous n’êtes pas en mode robot, métro-boulot-dodo. Vous savez qu’il y a un problème, car vous ressentiez un décalage entre ce que vous voulez vraiment et la réalité.

Il y a plein de gens à qui ça n’arrive pas, qui foncent tête baissée et qui se retrouve à 50 ans à avoir passé les 20 dernières années en pilote-automatique, qui ont des regrets, etc. C’est donc une bonne chose que ça arrive maintenant.

  • Ne veut pas forcément dire « repartir de zéro » :


Souvent, on ne veut pas changer car on se dit qu’on a investi tout ce temps, argent, compétence, etc à grimper les échelons de telle carrière, à construire un futur avec telle personne.

Et le raisonnement qui s’ensuit est « si je pars, alors je vais recommencer à zéro ».

D’ailleurs, la première chose que mes parents ont dit lorsque je leur ai annoncé que je voulais changer de carrière a été « ah mais tu as fait tout ça pour rien alors ».

C’est un raisonnement qui est faux, qui est incorrect. Ce n’est pas la vraie excuse. Car on ne repart jamais de zéro.

  • En termes de carrière, même si tu changes complètement, ce qui a été mon cas, je suis donc passée de la diplomatie culturelle au coaching de vie.

J’ai pu répliquer de nombreuses compétences que j’ai apprises à mon métier de maintenant.

Alors certes, je n’ai plus le même réseau, plus mon bureau à l’ambassade, mais mes compétences je les ait toujours.

Surtout que de nos jours, à moins d’avoir un métier très technique (comme le médical, les ingénieurs, etc) il y a beaucoup de compétences qui relèvent des soft skills (notre productivité, notre sens de l’organisation, notre façon de communiquer, notre capacité à négocier etc), du bon sens et souvent quand on a un nouveau travail, c’est un arrivant dans la boîte qu’on apprend comment ça fonctionne.

Parce que une fois que vous avez décidé du nouveau métier que vous souhaitez faire, il y aura des compétences forcément transposables. Donc ce n’est pas perdu.

Aussi, l’expérience passée peut servir de « filet de sécurité » s’il y a une période de flottement, si vous n’êtes pas sûr d’où vouloir aller.

  • Ensuite, et c’est ce qu’il s’est passé pour moi, c’était plutôt l’inverse, c’est parce que j’ai fait tout ce que j’ai fait que j’en suis là.

Si je n’avais pas fait cette carrière, si je n’étais pas allée au bout de ces études, etc, je n’aurai jamais su que ce que j’allais trouver n’allais pas me convenir.

Si je n’étais pas allé dans cette voie de la diplomatie, peut-être je me serais demandé toute ma vie si ça aurait pu me convenir. Maintenant que je l’ai fait, pas de doute.

Et honnêtement, je ne regrette rien.

  • Quand on change de mec : pareil, les souvenirs, l’intelligence émotionnelle, les bons moments qu’on a eu avec la personne ne s’annulent pas au moment où en s’en sépare.

De toutes ces expériences, surtout ce que j’ai gagné c’est : je suis plus au clair sur ce qui ne me convient pas, ce que je ne tolère plus, ce que je n’accepte plus, même si je ne sais pas encore ce que je veux exactement.

  • LA crise comme un tremplin :

Ma mission, c’est que tu réalises que la crise de la trentaine c’est comme un tremplin. Une opportunité de créer une vie avec laquelle tu es complètement alignée, et surtout le moment de le faire.

La crise de la trentaine a plein d’aspects positifs :

La crise c’est un Moment d’inspection, de partir à la quête de soi-même, et de qui on est vraiment. Lorsqu’on est dénués des nombreuses étiquettes, copines de, chargée de développement de, fille qui vit à l’étranger. Qui est-ce qu’on est une fois que toutes ces choses ne nous définissent plus ?

J’irai même jusqu’à dire que la QLC c’est la meilleure chose qui puisse t’arriver. C’est le moment où tu vas pouvoir décider de ce que tu veux vraiment faire de ta vie, sans avoir à suivre comme un mouton les différentes étapes d’accomplissement imposées par la société.

La vie n’est pas linéaire, la vie ce n’est pas forcément collège, lycée, fac, stage, premier boulot, job à responsabilité.

Ce n’est pas forcément foncer tête baissée et faire la course à la promotion ou au plus gros salaire.

C’est le moment de faire face à nos peurs et de réaliser à quel point elles sont irrationnelles. Et de s’en délester, et de se sentir tellement plus léger ensuite.

C’est le moment d’explorer, de se perdre avec l’intention de se perdre, pour retrouver qui on est vraiment.

Conclusion 

Pour finir, je peux dire que je suis reconnaissante de cette crise de la trentaine. Je me sens libérée d’un carcan sociétal, d’un carcan mental. J’ai confiance en moi car les choses dont j’avais peur sont arrivées, et en fait j’ai survécu.

Et je me sens tellement alignée avec ma vie. Je suis fière d’avoir pris à bras le corps cette période de changement, d’être sortie de ma zone de confort pour trouver ce qui me faisait vraiment vibrer moi.

J’espère que cet article t’a plu !